> Critiques > Labellisés



C’est chez Balzac que Denis Averlant a trouvé son alias, Athanase Granson, personnage de « La Vieille Fille ». Si la musique n’est pas sous l’influence du 19 éme, elle a une patine que beaucoup pourront trouver désuète. Mais c’est oublier les premiers efforts de Philippe Katerine, avant la transformation, à l’époque ce la guitare acoustique attaché d’une simple ficelle autour des épaules, des premières parties de Dominique A. Mais là où le Nantais campait dans un minimalisme dogmatique, le Parisien Athanase Granson décline un univers plus vaste, sans jamais dépasser les murs ce que certains appellent la musique de chambre.

Avec l’œil pointilleux d’un peintre, la science scénaristique d’un écrivain dépeignant les scènes de vie, Athanase Granson s’inscrit dans une tradition française de la pop ciselée (L’Astre Glaçé). Nous pourrons penser à Alain Chamfort chez Gainsbourg sur le subtilement dansant « Illusion d’Optique » mais aussi, plus surprenant à quelqu’un comme Eliott Smith sur le superbe « Hide and Seek ».

Classe et classique, « L’Opium » est peuplé de fulgurances, mais aussi de moments de grâce (« La Fille Aux Cheveux de Jais » , rencontre entre François and the Atlas Mountains et Michel Legrand).

À ne pas douter qu’Athanase Granson prendra de l’ampleur, comme il le fait sur le flamboyant « Esprit Aux Mille Voix », manière éblouissante de prendre congé de nous, pour rejoindre probablement la fille au bord de la piscine. Tchin tchin.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.