> Critiques > Autoproduits



Depuis quelques années, et l’avènement dans nos salons de l’internet et de la facilité de la propagation de n’importe quelle ignominie, nous pouvons avouer sans peine une forme d’aversion pour le flux culturel nous arrivant de Corée du Sud. Entre manierisme quasi communiste dans la rigueur, copié chez les voisins chinois, mauvais art du copier coller, copié...chez les voisins chinois, et blitzkrieg commercial copié....vous m’avez compris, la musique coréenne nous traverse par la même envie de meurtre qu’à le producteur d’une viande salers face à un steak de soja. C’est donc avec des pincettes que je me suis aventuré sur les traces de Cotoba et de son album « 4pricøt » . Quartet composé de trois garçons et d’une fille au chant répondant au doux nom de DyoN. Cotoba ne rentre pas dans le moule culturel qui permet à la balance commerciale de Corée du Nord d’être excédentaire, et sur ce point nous ne pouvions que saluer la démarche. Ici pas de pop à la sauce internet, mais un math rock grand ouvert. L’originalité réside, non pas dans le côté exotique, mais dans la fusion de ce style souvent muet, à du chant. Si celui-ci est parfois à la limite du supportable (tenir sans acouphène jusqu’au bout de « Love&Art » est une prouesse digne de la coupe du monde 2002 de l’équipe de Corée du Sud, l’arbitrage souple en moins), nous rappelant les heures sombres de certains groupes anglais, au premier desquels les insupportables Echobelly et sa chanteuse aussi craquante que désespérément inaudible pour quelqu’un pourvu d’une paire d’oreilles en bonne santé, il donne parfois une coloration nouvelle à une musique souvent enfermée dans un labyrinthe volontairement sans sortie (l’excellent « Frittata »). Souvent scolaire, au point de nous faire craindre une vague K-math rock dans les semaines à venir, le groupe sait se montrer orignal et attractif, en témoigne le dansant « Warm Salad », alliant guitares espiègles et rythmiques débridées. Mais l’ensemble peine à nous emballer au point de ne pas crier au sous-genre. Car enfermé dans un dogme national qui ferait presque débaptiser Seoul en c’est louche, Cotoba peine à s’extraire du sentiment de la pâle copie. Fruit défendable au goût de synthèse.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.