> Critiques > Autoproduits



Algo, c’est quelque chose en espagnol, c’est la douleur en grec, sans doute encore autre chose ici dans le projet du duo toulousain. Algo n’est pas immédiatement proposé pour séduire. Non pas que la séduction ne soit pas immédiate, mais cela ne semble pas l’intention première. Avec l’ouverture, CALLING THE WORDS, le saisissement est lui immédiat, certainement. Un début de disque proprement, salement saisissant. Ce qui frappe d’emblée, c’est le choix, avant la mélodie, sur elle, derrière elle, en tout cas, entre la mélodie et nous, il y a ce crachotement, ce grésillement, une saturation permanente. La voix est contre, tout contre, belle, élevée solaire et pure. Là, derrière, sur le bruit devenu son, envahissant tout, contaminant la voix. Des voix toujours opportunes, au moment opportun, là, quand on a besoin d’un soulagement.

I KNOW YOUR THOUGHTS à la batterie tenue, soutenue, aux percussions chamaniques qui rendent la voix lointaine, multiple, incantatoire. Un son sacré, un univers de vibrations. Si le Virgin Suicides de Air n’avait pas souhaité être aussi propre, seulement propre, plus Lo-fi, plus primitif.

THE GIVEN LIFE, comme un condensé de l’œuvre, lancinant, entêtant, une atmosphère nuageuse. Un vocoder judicieux. La simplicité en général des effets, le dosage juste. Un morceau dont l’indolence suggère la danse.

WHAT I AM TRYING TO SAY tourmente, obsède, martelé, et distordu. Un morceau qui parfois nous déborde, s’arrête et reprend. Le disque semble finir comme fantomatique, la vraie fin est autre, hurlante et brusque.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.