> Critiques > Labellisés



J’ai vu Le Mam​ø​ø​th en concert à Brest il y a quelques années et c’était canon. C-A-N-O-N. Du bon gros rock garage kraut post punk heavy psychédélique mené tambour battant par un gang chantant – Paul Le Galle (guitare), Maël Tanguy (guitare & synthétiseurs), Thomas Saulay (basse) et Quentin Gueganton (batterie), lèvres sèches collées aux microphones et mains en feu, il s’agit de sonner le tocsin fiévreux, Araki Records – sans contestation un des meilleurs labels de France – ne pouvait pas passer à côté.

Après un premier album publié en 2017, dont le titre - « Brest Baywatch » - nous rappelle malicieusement que la cité du Ponant se trouve aux antipodes de Los Angeles (vous verriez la tronche de la plage du Moulin Blanc, juste bonne à promener son chien – la légende raconte que Guy Georges aimait s’y poser pour contempler la mer), Le Mam​ø​ø​th ne dégraisse rien et revient avec un « Tantrum » - enregistré à La Carène - chargé à bloc de véhémences bruitistes.

La crise de colère du combo brestois dure 12 titres et ne s’apaise que le temps d’un « Rat Race » groovy et lysergique, dans le sillage de The Black Angels, aux saillies électriques rappelant Les Thugs. En effet, que ce soit par le traitement des chœurs ou les motifs de guitare qui s’entremêlent, le légendaire groupe originaire d’Angers n’est jamais loin. Le Le Mam​ø​ø​th, invitant Agnès Bienvenüe et Nolwenn Gueganton à vocaliser avec eux, malaxe les registres avec une rare cohérence dont le credo est l’urgence, l’immédiat, le présent, le maintenant, le maintenant tout de suite et pas demain, demain c’est pour les losers, et ce soir, on y va, on y va tout de suite, maintenant, maintenant et pas demain, maintenant on écoute « Tantrum » et, nom d’un chien, ça fait du bien.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.