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Rennes est il le nouvel eldorado des surfeurs. Quand je parle des surfeurs, je ne pense pas au cadre sup qui s’achète une planche pour frimer à Lacanau devant sa belle-fille qu’il rêve de lever au nez et à la barbe de son fiston. Non, je parle du surfeur qui stock ses planches dans le garage entre le lave line et le sèche-linge, et qui ne pense et ne respire que cette odeur de la brise quand les deux pieds sur une planche, il tente de garder l’équilibre au milieu des vagues turbulentes.

Clavicule n’est pas à proprement parler un groupe de surf musique. Arrivé en 2019 avec le très ironique « Garage is Dead » sortie chez Beast Records, le quatuor lorgne à priori plus vers le grunge, le punk, le pysché ( quel plaisir que ce « Queen Blizzard & the Sitar Guitar »), mais son penchant pour la musique nous arrivant de Californie, laisse planer dans l’atmosphère de ses chansons, cette odeur qui doit autant à l’iode qu’à cette way of life furieusement libre des aficionados des rouleaux.

De plus en plus varié dans les sonorités (Destroy Me Again) Clavicule semble vouloir à l’inverse d’un chercheur en physique quantique, être plus rapide que le temps sans nous laisser avec les stridules grisâtres d’un brouillon mal ficelé. Englobant dans ces compositions des positions qui devraient plaire à Sandrine Rousseau si elle accepte le côté plutôt viril (mais correct) du groupe, Clavicule ne fait aucune faute, évitant les wipe out, tout aussi sauvage que lyrique (Painkillers), faisant de « Full of Joy » une figure de style pas totalement novatrice, mais qui va s’inscrire dans l’histoire du rock d’ici. « I Will Let You Know » (attention tubesque)




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