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Il suffit d’observer la très belle pochette du premier album du groupe espagnol Eretia pour comprendre que son titre - « Quietud » - est antinomique avec son visuel : si les lisières bleutées évoquent une version apaisée de l’œuvre mythique de Hokusai (« La grande vague de Kanagawa »), vogue en son centre la mort et les décombres qu’elle porte en elle, à l’instar d’un passeur antique, lumière à l’appui, pour guider les défunts en leurs définitives destinations.

Après un prologue intriguant, parce que sans relation avec l’orage sonique qui va nous tomber dessus, on fonce tête baissée, au travers des sept titres proposés, dans un rock tellurique aux accents grind et néanmoins mélodiques, le contraste entre le chant screamé et le mur de guitares tranchantes se révélant la grande force d’une formation ne se refusant rien, ni même le silence.

Chez Eretia, la basse répétitive s’appuie sur des rythmiques aux pieds d’acier, la saturation se déploie en d’amples nuages électriques et, d’un coup, l’orage éclate, quand la voix déploie toute sa rage bienvenue. Avec « PART VI + Epílogo », entre noise, post-rock et rage vocale, « Quietud » se termine sur un feu d’artifices aux nuances salvatrices. Du lourd, du grand, du bon, de l’excellent : un dingue de plaisir d’auditeur.




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