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A l’automne dernier, nous évoquions avec enthousiasme le premier EP du groupe Capsuna, qui se présentait laconiquement ainsi : « 1 Brit, 2 Belgians, 2 Americans ; 100% Pizza ». Si le line up est depuis inchangé, l’on n’en saura pas beaucoup plus sur nos nouveaux meilleurs amis, tant l’espiègle quintet reste discret : « Five humans, multiple instruments, infinite naps ». Par contre, surprise, les Bruxellois nous reviennent, sans attendre et en fanfare, avec un album – soit les six morceaux du EP, auxquels s’ajoutent quatre nouvelles chansons – et alors c’est l’occasion de se replonger dans leur attachante pop lo-fi, ludique, mélodique et teintée de grunge. Derrière la chanteuse Louise Crosby, David Enright (guitare, voix), Damien Rixhon (guitare, claviers), Pierre Meremans (basse) et Moria Crowley (batterie) font corps pour un enthousiasmant road trip vers les 90s (mais pas que, à la manière de Formica ou TH da Freak), dans ce qu’elles avaient de meilleur à offrir : mixés par Stevie Girton (ingé son pour les mythiques The Afghan Whigs), les dix titres de Capsuna – d’Asymmetrical et son final kraut à la mélancolie minimaliste de Penitence – oscillent entre binaire harmonieux à la Stereolab (l’hypra cool Le Toit), vignettes électrifiées sucrées (Lottery et Storm) et sorties de route pavementiennes, un chouia borderline et slacker. Quand le délicat Papillon, interprété en français, se pose sur une fraise (la căpșună désigne en langue roumaine la fraise capron), il se gorge de soleil et de sonorités acidulées, qui lentement fondent en bouche. Un régal, surtout en hiver.




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