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Le précédent projet de Chris Donohue et Glenn Maryansky portait le nom d’Antarctica. La dernière plage de 58:34, livraison de leur formation actuelle -Ova Looven- s’intitule " Ripples From The Arctic Circle ". Nul besoin de détenir une thèse de doctorat en Géographie physique pour saisir l’attrait du groupe américain pour les milieux polaires. Rien d’étonnant alors que l’atmosphère qui émane des dix morceaux qui composent cette merveilleuse tentative de révisionnisme new-wave, soit des plus glaciales.

Ova Looven revisite les contours d’un continent blanc autrefois dessiné par New Order et Cure. Donohue, DePalo et Maryanski célèbrent le mariage déjà daté de beats pour dance floors (" Astrid ") et de l’électro pour adeptes de la micro-chirurgie numérique. Le tout sous l’œil approbateur de leurs témoins : guitares réverbérées qui s’expriment avec parcimonie (" Sugar Rain "), synthés rachetés à la vieille garde cold-wave et voix éthérée néanmoins parfois marquée d’un sceau underworldesque (" Lust For Svirda ").

L’inlandsis sonore ainsi créé ne refroidit pour autant pas l’auditeur blasé qui n’accepterait pas qu’on lui rejoue le coup fumant du retour de la vague froide. C’est que du gaspacho avarié pour banquet Courte-Paille il en a bouffé ces dernières années. Il pourra cependant remiser l’Imodium par-devers lui comme on dit sur Nostalgie. 58:34 sent le frais et Ova Looven se refuse à jouer la carte du copiste appliqué. Cet album ne doit d’ailleurs rien à l’époque puisque sorti en 2003. Le hasard des envois promotionnels et la joie d’une découverte a-posteriori. .




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