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L’Italienne Francesca Morello, arrive à point nommé alors que la peste brune (attention le light est juste une façon de masquer quelque chose qui reste infâme) est aux portes de nos institutions. Cousine de Skin, avec qui elle chante Can I Can U (rencontre entre la pop queer, New Order et Prodigy), R.Y.F. s’inscrit dans une veine délibérément anti fascisme contre l’homophobie, la transphobie le machisme (Les gars, prenez ce Smach & Destroy prenez ça dans votre service trois pièces.) en se servant d’une veine musicale plutôt électro, entre trip hop et rocks puissants, instrumentaux flippant (le très bref mais machiavélique Sirène) et morceaux quasi indu, comme le Deep Dark, titre perché et inquiétant, qu’il serait recommandé de transplanté ad vitam dans le cerveau malade d’un ancien pensionnaire de nos médias, diffuseur, « infuseur » d’idées nauséeuses.

Porté par le tube évident (Lies) et par une personnalité qui devrait séduire et dérouté, cet album de R.Y.F. est tout à la fois un cri de rage et d’affirmation, entre clair (Dopplets comme moment d’une danse mélancolique) et obscur (la marche lourde de Run Run Run à l’épiphanie contrariée par un Violent Hopes comme sorti d’un asile dans lequel Goldfrapp serait vu obligé d’écouter Closer en continu), et au final un disque, qui, passé le cap de l’affirmation de soi, va vers les autres, vers nous, nous donnant à la fois la force pour lutter, et la bande son pour accompagner cette lutte. Un bleu, plein de rouge pour un avenir que l’on espère vert et multicolore.




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