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  • 21 septembre 2024 /
    Tramhaus
    “The First Exit” (Subroutine)

    rédigé par gdo
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Je vous invite à une petite escapade chez nos amis bataves, et plus précisément à Rotterdam (ville qui donnera son nom pour le premier EP du groupe), non pas pour y voir un match du Feyenoord, pas plus que pour y ramener des cadeaux pour tata et son club de tricot sous acide. Non plutôt pour un voyage dans le temps. Disque enregistré au studio Katzwijm à Voorhout, sous la direction de l’ingénieur Floyd Atema, First Exit est ce que l’on pourrait appeler un premier jet franc et direct, ne s’adjoignant aucun artefact de complaisance, préférant donner l’impression de venir jouer ces morceaux dans votre salon. Alors autant vous avertir que si c’était le cas, il vous sera vivement déconseillé d’habiter dans une copropriété ou dans un HLM, mais de jouir plutôt d’une résidence secondaire dans un lieu où la densité de population pourrait s’apparenter à la jauge des salles de concert d’un chanteur français pour troisième âge ayant entamé un virage artistique en s’attaquant au répertoire du label Geffen grande époque. Car pour le coup nos Hollandais eux façonnent leur musique avec les outils fournis par les Pixies ou Nirvana le tout avec une rage à peine contenue. Théâtralisant avec les restes d’un cours Florent digest (Semiotics), le gang fragilise chaque édifice à coup de semonce d’un post-punk maitrisé, mais jamais scolaire. Julia Vroegh (basse), Lukas Jansen (chant), Nadya van Osnabrugge (guitare), Micha Zaat (guitare) Jim Luijten (batterie) parviennent à ne pas trahir l’énergie scénique tout au long d’un disque qui parvient à ne jamais nous décevoir en dépits des virages, des soubresauts et des cris qui cassent un narratif qui n’est pas sans nous rappeler le meilleur d’une certaine scène mancunienne (The Big Blow Out). Un First Exit en touchant suffisamment les bordures de la sortie de route pour faire de la fumée sans jamais aller dans le décor, en gros une réussite explosive et envoûtante (Past Me est un tube incroyable qui clos le disque) qui n’a rien à envier aux têtes d’affiche de ce revival post punk. Rotterdam était une chaise vide, le groupe vient de la remplacer par un sofa défoncé, mais stylé.




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