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Je me souviens d’un disque qui tournait en boucle sur la vieille platine de mes parents. Une voix féminine, mutine mais mélancolique, chantait des paroles que je ne comprenais pas vraiment, sur un fond de folk débraillé mais mélodique. C’était peut-être de l’anglais, peut-être du français. Parfois une voix masculine lui répondait avec détachement.

J’ai souvent cherché à retrouver cette musique, mais en vain. De la pop taquine des Moldy Peaches au folk hypermélodique d’Herman Dune, voire d’Herman’s Hermit (No milk today).

Et puis, tout récemment, je suis tombé sur Double Deüce. L’un des grands petits mystères des années Anti-Folk. Je me suis souvent demandé qui était ce groupe. Étaient-ils des musiciens de génie paresseux, des glandeurs interdits d’accordeur, ou simplement des rêveurs ? Leurs chansons évoquent une certaine mélancolie débraillée, une nostalgie d’un passé plus simple (mais plus dur aussi).

C’était comme si eux aussi étaient à la recherche de quelque chose qu’ils avaient perdu, mais le sourire au lèvre et la casquette à l’envers comme Calvin de Calvin et Hobbes dévalant à tombeaux ouverts dans une caisse à savon fait de bric et de broc (and roll).

Presque miraculeusement, leur nouvel album a gardé cette fraîcheur slacker, mais à gagner en prime une pointe d’acidité qui fait le charme des vins d’été (même si l’automne vient d’arriver).




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