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On avait eu les dispensables The Adventure Babies, les accrocheuses Babes In Toyland et les – no comment, bande de goujats – Pink Babies : l’heure est venue d’accueillir Music For Alternative Babies, le projet solo d’une figure bien connue de l’underground hexagonal, membre de Shit Browne et School Daze, le dénommé Sebi, qui a décidé de quitter les rives acidulées de Madchester pour celles, plus fleuries, du lac Cochituate, bordant Natick, la ville de naissance de Jonathan Richman. Si Volume 1 défile très vite – ce premier album dure un quart d’heure – il n’en reste pas moins que les douze titres qui le composent, entre chansons concises dans une veine pop lo-fi aux accents folk et instrumentaux bariolés à base de chœurs sucrés, de jouets mélodiques et de percussions do it yourself, recèlent des trésors de mignardise, évoquant Daniel Johnston, Cocoon et The Beatles. D’une voix fluide et légèrement éraillée, émouvante tout autant qu’espiègle, à la justesse irrégulière (ce qui est un charme supplémentaire), Sebi raconte tout ce qui lui passe par la tête, jusqu’à se poser la question qui tue, Pourqwhy a Lapin. Réponse : pam pam pam. Ludique (une touche de samba sur Cavalcade, pas de samba sur Emmanuel Samba, un air de Bob Dylan sur Effervescing Elephant, une basse dub sur le déglingo You Are My World) et néanmoins assidu (il y a de vraies chansons), Volume 1 est le très réjouissant portrait alternatif de son auteur, ainsi qu’une jolie déclaration d’amour à l’art délicat du décalage, tel que magnifié par Jonathan Richman et Daniel Johnson. Vivement le volume 2.




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