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La riante cité de Brest, c’est annuellement 210 jours de pluie et, quand le ciel jaune pisse ne crachine pas, l’humidité, le vent et les binious se liguent pour rendre dingues les gaziers du Ponant : certains se cartonnent la tronche à la 8.6, d’autres remportent des matchs de Ligue des Champions (improbab’), tandis qu’envers et tout un duo d’irréductibles bretons (Lord Wimpy et Prince J, épaulés par John Trap) luttent contre le désœuvrement, la misère et le premier degré, à coups de compos déglingos furieusement DIY néanmoins vachement bien produites (ça claque à l’Aber Wrach), entre Sleaford Mods, Richard Gotainer et Stupeflip. Avec un nouvel album à l’intitulé alléchant (Le Sound De Before Dans Le Monde D’After), les Man Foo Tits are back on da map, et pas qu’un peu ! Si l’on retrouve les marqueurs de nos trublions en chef – sens du gimmick, toutes basses devant, textes clamés dans un franglais WTF –, leurs compositions parfois se parent d’une électro chic choc de bon aloi, à l’instar de l’irrésistible Infinite Tif et son final oscillant entre LCD Soundsystem et Vitalic. Indéniablement, les Man Foo Tits ont élargi leur spectre sonore : du vivifiant post-punk garage Le Monde d’After au new wave techno minimaliste Mouais, en passant par la pop psychédélique de Voyage dans le Time, c’est un florilège de clins d’œil, de citations habiles, de références taquines – un rêve d’anarchiste : « La corruption à la FIFA, chez les europa députés, les politiques de tous côtés, les lobbyistes, les olympics, et moi dans mon saloon, je gueule ouais la justice ». Qu’on se le tienne pour dit : Le Sound De Before Dans Le Monde D’After, c’est maintenant dans le monde de maintenant !




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