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Dans les sillons mystérieux des albums automnaux, une nouvelle île a émergé. Et SuperBravo y a planté son drapeau.

Armelle Pioline, la chanteuse cartographe de ces paysages sonores, nous invite à un voyage d’abord introspectif. Ses mots, comme des galets colorés polis par les vagues, forment un collier d’immunité au désespoir (mais peut-être pas à une élimination d’une émission de survie sur TF1, il faudrait essayer).

Dans ce nouvel album, la mélancolie piste les lendemains qui chantent (peut-être), à coup de cut up, d’électronique et d’audace mélodique fourbis par le Cheval Fou Michel Peteau.

Les amarres sont lâchés, nous voici regonflés à bloc et prêts à affronter la houle et les vagues avec à la place du surf un tout nouvel amour pour les paroles à tiroirs, un peu Gainsbourg beaucoup Daho.

Comme l’aubépine qui perd ses feuilles pour mieux briller au printemps, Armelle Pioline nous offre une musique dépouillée mais fleurie, qui nous parle de la beauté du monde, mais aussi de sa fragilité.

Elle ne nous parle pas du choix de l’électeur de Pennsylvanie d’il y a quelques semaines ou du pile ou face ministériel contemporain, mais elle traduit toute en nuance le vague à l’âme de se sentir parfois spectateur du monde.

Heureusement "La Digue" est un refuge, un camping car studio où l’on peut retrouver un peu de paix intérieure en écoutant cette musique, et pourquoi pas, soyons fous, à croire en l’avenir et aux sentiments.




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