Alors que nous étions quelques-uns à pleurer sur la fin de Von Pariahs, le groupe, nous a bien eu en se transformant tel le docteur robert Bruce Banner en Hulk, en Swirls. C’est donc un tourbillon de fraîcheur et de jeunesse que le quatuor (Samuel Sprent, Théo Radière, Hugo Allard et Guillaume Cibard ) a décidé de faire rentrer dans leur musique, replongeant la tête la première dans les incunables de Pavement ou Parquet Courts, avec une fraîcheur qui ne pouvait exister que sur un terrain vierge d’un passé trop marqué. Il en résulte un disque brillant aux accents tout aussi indie 90’s que Stocksiens, sans la posture de jeune dandy new-yorkais en manque de contrat chez Kooples. Swirls est plus dans les fripes dans le magasin d’en face, ne voulant que s’amuser avec l’électricité. Sans jamais déroger au sens mélodique qui pourrait s’apparenter à la doxa de la formation à la Nantaise d’avant la reprise par le club du maître de la prothèse pénienne, le groupe s’amuse (les clips sont hilarants.) à nous emporter avec eux dans un déluge tout aussi tendus que rigolards. Comme Pointless And Precious, sorte de chanson de l’année à proposer pour épater la galerie, mais surtout pour l’affirmer haut et fort, comme si Bowie avait été emprisonné par Mark E Smith pour une partie débridée de subbuteo, l’album regorge de ces moments qui nous font dire que le temps tourne, que la vie va vite, que c’était peut-être mieux avant, mais que l’instant valait tellement le coup d’être vécu, qu’il serait idiot de se lamenter. Top of The Line, ou une leçon de reconstruction à des fins ludiques et vitales. Le tourbillon de la vie.