Depuis la nuit des temps (Même en ces temps de nuit....oui je sais elle n’est pas fine.) la danse est un fondement, une expression que nous utilisons pour nous réunir ou pour communiquer. Snapped Ankles, sur leur quatrième album Hard Times Furious Dancing, le confirme, en proposant cette alternative pour lutter contre le marasme ambiant, tout en sachant que, pas plus la musique que la danse n’ont changé nos sociétés, mais face au précipice pourquoi ne pas tout tenter. Les guitares au pilori, ce sont aux rythmes de prendre les commandes, on ne bouge qu’avez le souffle et non avec les vibrations des cordes
Rythmes de danse un peu compliqués, structure de chanson quelque peu obscure, et le fantôme Mark E Smith, voilà le cocktail explosif de cette proposition auquel on pourrait rajouter un sac de terreau de Lo Fidelity All Stars (Hagen Im Garten) et ligne de poudre glissant du vinyle du Ultra de Depeche Mode que Snapped Ankles agrippe sur son tableau de chasse.
Là où The Chemical Brothers et consort nous proposent de monter dans une berline et de dévaler sur une autobhan ultra éclairé, Sanpped Ankles nous incite à lever le pied puis l’autre en répétant à l’infini afin de ne pas saloper ce qu’il reste de beau, postulat certes contradictoire venant d’une musique, et probablement d’un décorum sur scène, qui nécessitera que la fusion nucléaire fasse son taf.
Donc oui, c’est un super disque de danse (Closely Observed vous fera ressortir les pas que vous aviez inventés pour faire votre intéressant lors d’un concert du Beta Band) qui permet de se vider la tête, à défaut de véritablement la remplir, mais c’est déjà pas si mal, sachant que tout cela est orienté vers le corps. Porte de sortie face au gâchis.