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Étrange pandémonium hardcore que le huitième opus de Stick To Your Guns, aussi dense (les compositions, piochant dans le punk rock, l’emo et le nu metal, sont des mille-feuilles sonores) que ramassé (dix titres expédiés en moins d’une demi-heure), excellent dans son ensemble mais duquel rien ne ressort, hormis peut-être l’épique Keep Planting Flowers, lorgnant vers le post-rock et le shoegaze – sommet bancal, mais sommet. Épaulé aux manettes par Beau Burchell, le combo d’Orange County nous entraîne dans une orgie furibarde, l’album démarrant pied au plancher sur un We All Die Anyway à l’intitulé faussement nihiliste (et sans rapport avec la chanson de Nikita Lev) : riffs de guitares saignants, rythmique tellurique, structures concassées, Jesse Barnett tire à boulets rouges sur le pessimisme ambiant qui irrigue nos sociétés contemporaines, parti-pris original quand on sait à quel point la glorification de la défaite nous permet de nous abstenir de toute réflexion constructive. Oscillant entre un punk hardcore classique, aux accents californiens (le final de Spineless ; le refrain scandé de Severed Forever), mâtiné de fusion (Permanent Dark) ou de metalcore mélodieux (la conclusion d’Invisible Rain), et un screamo des plus acérés (H8FU, featuring Connie Sgarbossa, ex-SeeYouSpaceCowboy), le quintette – qui sur l’éruptive Who Needs Who invite Scott Vogel (Terror) – délivre ce qui est à ce jour – ne serait-ce qu’en termes de production – son disque le plus abouti, un Keep Planting Flowers puissant et rageur, dont les entêtantes fragrances old school late 90s se parent d’une modernité assumée. Lumineux chaos.




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