Longtemps, j’ai erré autour du nouvel album de Alek et les Japonaises, présentés comme les Sparks de Bruxelles, quand bien même - sur Tranquille - j’entends un mélange entre Katerine (le chant flûté, les textes imagés), la new wave hexagonale cheap synth 80s et le math rock à tendance world : Maï Ogawa et Alek Boff s’en donnent à cœur joie pour brouiller les pistes et délivrer une pop hybride chafouine tout autant que volontairement bancale, entre instrumentaux tarés (Najet, orgie de flûtes empilées), sonorités 8-bit / textures désarticulées (le dub jungle Liminent) et viatiques absurdes (Je mange du pain – melting pop : Queen / Martin Circus). On se croirait chez Arlt ou Bongoe Joe Records, un goût certain pour l’étrangeté, à l’instar du charmant Seeno, qui nous rappelle nos runs sur l’Amiga 500. Sommet que Les Noix, qui résume à merveille le travail du duo : souffrance pour votre serviteur, qui déteste profondément la variétoche à base de Minilogue, mais le lounge Ameyo Ameyo remet les pendules à l’heure, grâce à une mélancolique mélodie catchy. Pas de néo Sparks en vue (l’analogie est superfétatoire, voire paresseuse), mais bien un melting-pot pop d’énergies, jubilatoires, vintage et décalées, qui fonctionnent à merveille. Grrr. Kill the sushi, not the cat.