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Premier opus sous pavillon (noir) Huremic pour le prolifique multi-instrumentiste sud-coréen Parannoul, à l’œuvre également derrière laststar et Mydreamfever : au total, depuis 2017, une vingtaine d’albums publiés, ainsi que des collaborations avec Asian Glow et Sonhos Tomam Conta, dans un registre shoegaze, emogaze et ambient. Seeking Darkness, en une heure et cinq mouvements, le voit s’aventurer en terres noise, mais pas que. En effet, chacune des kaléidoscopiques propositions sonores formulées par Huremic s’articule autour d’une dynamique, d’une texture, d’une intention, magnifiée puis pulvérisée dans la structure en fusion, à l’image de l’inaugurale Seeking Darkness Pt. 1, bâtie sur un beat basique et un motif de basse répétitif, flirtant avec le krautrock et les productions Mo’ Wax, effet de balancier garanti, groove blanc, sec, hypnotique, injection de dub, cuivres tels des barrissements, le chant réverbéré un mantra, la même phrase en boucle, la tension monte et monte, post rock bruitiste qui éclate, bruit blanc, intense, énorme. D’entrée, la claque, et le reste du disque sera au niveau, injectant dans la mélancolie de l’ensemble percussions tribales, citations folkloriques, brouillard de distorsions, guitares acoustiques et même de la jungle (la pulsion techno qui semble revenir à la mode, oui !), et alternant entre frontalité bouillonnante et moments de bravoure à la pesanteur toute lysergique – mention spéciale à la superbe ballade Seeking Darkness Pt. 3. Avec le magistral Seeking Darkness, la discographie de Parannoul – que l’on pourrait trouver un peu lisse ; confère le récent Sky Hundred (2024) – s’engage dans une noirceur qui lui va à merveille.




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