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Freaksville Records, label iconique de Bruxelles fondé en 2006 par Benjamin Schoos et Jacques Duvall, dont le catalogue aussi riche qu’éclectique héberge les œuvres d’artistes tels que Lio, Alain Chamfort et Lætitia Sadier, nous offre le nouvel (et sixième) opus de la multi-instrumentiste belge Cloé Defossez, alias Cloé du Trèfle, par ailleurs compositrice pour le cinéma (Casus Belli, de Anne Levy-Morelle) et les arts vivants (la performance Brûler-Danser, avec Lisette Lombé – slam, danse et électro, sur le thème de la révolte contre le patriarcat et la lente reconquête de soi). Avec La Lueur, forte d’un Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros (Microclimat, 2007) et d’un Octave du meilleur album de chanson française (Hasards de Trajectoires, 2010), l’artiste issue du Conservatoire royal de Mons délivre un recueil de chansons électroniques lettrées, faites de poésie urbaine – chantée, parlée, susurrée –, de beats feutrés et de pianos arpégés. En douze titres à la production minimaliste néanmoins ouvragée, de nappes éthérées en synthétiseurs pointillistes, Cloé flirte avec la new wave (noirceur bleutée) tout autant que la pop (les mélodies restent en tête – Ton Souffle), l’ambient et le post-rock électronique (le final de L’élan) – ascendant mélancolique, catchy (Sous Ta Peau), planant (le midtempo réverbéré La Frontière Invisible), instrumental (Minuit Midi), virevoltant (Bruxelles Lausanne ; Virage). La production, homogène, met en valeur des textes naturalistes, engagés et métaphoriques, qui partent du je pour aller vers le nous : également DJ, Cloé a le sens du partage et s’adresse tout autant à nos pieds qu’à nos cerveaux hypnotisés. Trèfle à quatre feuilles.




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