Rythmes ska et mods, cuivres lointains et guitare reggae, les Mercurials savent jouer de tous les instruments et pratiquent un son bien 2025 mâtiné de percussions et de swing caribéen. Bien que Jamaïcain de naissance (il est apparu dans les années 1950), bien que souvent sujet à la dérision comique (et à la dérision ordinaire), le ska est un genre profondément influent et important, notamment en lien avec la sous-culture punk. Le groupe parisien ne semble pas l’oublier.
Et pourtant, l’influence du ska reste largement occultée dans les discours. Si nous prenions le temps d’approfondir la relation complexe entre le ska, sa philosophie et la sous-culture punk rock nous n’aurions pas l’occasion d’aller écouter les Mercurials jouer sur scène cet été ! Comprendre l’intersectionnalité de ces deux sphères musicales (qui, peut-être, ne sont pas aussi distinctes qu’on pourrait le croire) apporte un éclairage important sur les dynamiques raciales, sociales et culturelles qui façonnent, et ont façonné, la sous-culture musicale telle que nous la concevons aujourd’hui. Ainsi, soyons moins surpris que le groupe ait éclot sur les terres banlieusardes qui jouxtent la capitale française.
Par ailleurs totalement à leur place sur les scènes rocksteady de France et d’Europe, les Mercurials savent jouer de leurs atouts : excellents musiciens, excellents chanteurs, super compositeurs, ils sauront nous séduire sur les scènes estivales !