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Amis de longue date, Stephan Nieser et Jacques Speyser ont – ces dernières années – essaimé des disques hautement recommandables, en leurs temps prescrits par ADA : le premier, au sein de Solaris Great Confusion (Some are Flies, 2016 ; Untried Ways, 2020 – « Une délicatesse folk », cosy home session à l’appui), le second sous la bannière Original Folks (Common Use, 2009 ; We’re All Set, 2014 – « L’évidence des merveilles »), tous deux œuvrant dans un registre folk tiré à quatre épingles, teinté de pop sixties, de country et d’americana – l’on pense à Lambchop, American Music Club, Johnny Cash, Wilco ou Robert Wyatt, mais pas que. En effet, l’érudition des Strasbourgeois, épaulés par les musiciens de Solaris Great Confusion, se traduit – sur ce split album collaboratif – par des covers rien de moins que radieuses : Cher (Believe), Bobby Darin (Dreamlover) et surtout Silver Jews (The wild kindness, quel plaisir que d’entendre le phrasé inimitable du regretté David Berman) illuminent Vol. 1 mais le reste est largement au niveau, à tel point que si nos deux artistes se partagent le disque (six morceaux chacun, Stephan ouvrant le bal), l’homogénéité de l’album – production ample, douce, élégante – fait que par inattention nous pourrions penser qu’il s’agit d’un seul et même (super) groupe, au répertoire aussi foisonnant que soyeux. Caresse pour les oreilles, quand par ailleurs l’atmosphère – entre chien et loup – s’avère propice à la rêverie tout autant qu’à l’optimisme bleuté. De la belle ouvrage.




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