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  • 10 novembre 2009 /
    Hood
    l’interview

    réalisée par gdo

Interview réalisée via mail le 10 juillet 2003

Hood est un groupe essentiel, un groupe magnifique. Et à l’occasion de la sortie des deux compilations de singles, nous avons donc décidé de faire le point avec richard adams, sur la carrière d’un des plus grands groupes d’aujourd’hui.

Les deux compilations sorties sur misplaced music retracent dix ans de carrière. Il peut être temps de faire un bilan. Comment juges tu ta carrière jusqu’à présent ?

— Je suis assez content. Je trouve que la musique que nous avons faite a toujours été très variée. On essaye malgré tout de pas trop regarder derrière nous mais quand on y pense on est assez fiers de pas mal de choses.

Comment vois tu le groupe dans quelques années ?

— J’espère aussi célèbre que Justin Timberlake.

Cold house est assez différent de the cycle of days and seasons : les apparitions de why ? et dose one, l’introduction d’éléments électroniques etc. Comment appréhendez vous la composition d’un disque ?

— Ha ! Nous avons des millions d’idées dont certaines totalement folles et inutilisables. Donc à chaque fois qu’on commence un disque on discute autour de ces idées. En fait je pense qu’on parle trop des fois. Mais disons qu’il y a tellement de choses à faire avec les sons qu’on a à notre disposition, qu’il serait bête de faire toujours la même chose. Et franchement ça nous ennuierait de faire ça.

Tu as écouté le disque de why ?

— Oui c’est un disque taré, il n’y a pas trop d’éléments hip hop. En fait il me rappelle un peu les débuts de beck, mais les comparaisons...

Es tu d’accord quand on divise votre discographie ainsi : cable linear tension/silent’ 88, rustic houses forlon valleys/the cycle of days and season, et cold house ?

— Tout a fait. C’est vrai que out semble marcher par paire. Je pense que nous essayons d’épuiser au maximum les idées que nous avons, avant de passer à autre chose.

On sent dans votre musique, que la campagne du Yorkshire a une grande influence sur vous. Des disques comme rustic houses ou the cycle sont très ruraux. Peux tu nous en dire plus sur cet environnement .

— C’est superbe. Il y a beaucoup de ballades à faire, de superbes collines et d’autres trucs superbes à voir. Nous venons de Wetherby, un très bel endroit juste à la limite de la campagne. Mais c’est marrant, parce que nous avons beaucoup tourné, nous avons vu des tas d’endroits différents, mais le seul endroit que j’aime vraiment c’est ma campagne du Yorkshire. La beauté des vallées et des collines me fascine à vrai dire.

On se pose des questions sur le nouvel album, où, quand, comment ?

— J’aimerais le savoir, mais j’en sais rien. On travaille tout le temps sur des morceaux, mais rien ne sortira tant que nous n’en serons pas totalement satisfait. Ceci dit ca devrait voir le jour l’année prochaine.

Je vous ai vu en concert il y a deux ans en première partie de mogwai. Et franchement j’ai que mogwai n’était pas forcement le meilleur groupe pour jouer avec vous. C’était l’époque où ils jouaient de plus en plus fort, et leurs concerts n’étaient pas franchement à la hauteur. Déjà que penses tu de leur dernier disque et enfin avec qui rêves tu de tourner ?

— J’aime vraiment le dernier disque de mogwai, je pense que c’est même ce qu’ils ont fait de mieux. Le premier morceau m’a mis une claque, ça m’a fait penser à leurs glorieux débuts. En fait ce qu’on veut c’est de tourner avec des gens dont on aime la musique et qui n’ont des ego surdimensionnés. J’aimerais refaire une tournée avec cLOUDDEAD ou n’importe quel artiste du label anticon .

J’ai redécouvert récemment le fantastique disque de talk talk, laughin stock. On y décèle pas mal de points communs avec votre musique je trouve. Qui vous a influencé ? Et as-tu l’impression aujour’dhui que des groupes vous prennent en exemple ?

— Oui laughing stock nous a énormément marqué. As-tu écouté Bed ? Je pense que lui aussi a du écouter de nombreuses fois ce disque. C’et un disque exceptionnel et c’est presque un disque légendaire. Mais je me souviens que lors de sa sortie les gens étaient assez perplexe et ne comprenaient pas vraiment ce disque. Ca nous a fait prendre conscience qu’on doit faire le disque qu’on veut, si vraiment tu y crois. Sinon, on a pas été influencé par des groupes néo zélandais (Noctural Projections, The Chills), Joy Division, beaucoup de groupes obscurs des années 80… et plus récemment Boards of canada et Prefuse 73. Pour ce qui est des autres groupes nous influencerions, j’aimerais dire qu’il y en a. Je l’espère même, mais je ne sais pas si tant de gens que ça ont entendu la musique de hood ! Mais j’entends des fois des disques dans lesquels je ressens des idées à nous .

Hood possède un vrai groupe de fans. A l’instar de Godspeed, il s’est crée autour du groupe une véritable communauté de fans, peu nombreux mais activistes. Comment expliques tu cela ?

— Je ne pense pas que notre soit assez classique, fade, pour attirer un public large. Il y a aussi le fait qu’on ne tourne pas énormément, et donc les gens nous connaissent plus par le bouche à bouche ou par les magazines bizarres qui parlent de nous… En fait je pense que ce qui rend les gens accros à une musique, vient du fait qu’ils ont découvert le disque par eux même. Il y a plusieurs personnes qui nous disent qu’ils pensent qu’on pourrait être plus important mais… ach ce n’est pas un manque d’ambition c’est juste que c’est comme ça. Le groupe fonctionne selon nos règles et nous essayons de le rendre agréable pour nous même et nous essayons de ne pas voir le groupe comme un métier.

Le projet downpour est abandonné ?

— Ouais, pour toujours.

Tu n’as pas envie des fois de réaliser un projet solo pour exprimer d’autres idées ?

— Si, mais bon Hood nous prends beaucoup de temps et nous essayons d’avoir le plus d’idées possibles pour le groupe. Mais personnellement j’ai très envie de faire quelque chose tout seul, mais plus tard.

Tu veux rajouter quelque chose ?

— Et bien je voudrais dire que tous les français sont nos amis, et que nous détestons george bush et tony blair.