— Que représente Diabologum pour vous ?

Sans doute le groupe de rock français le plus passionnant de ces 20 dernières années. Il y avait déjà pas mal de titres intéressants chez Lucie Vacarme, Peter Parker ou sur le 1er album. Avec leur second album Le gout du jour (1994), le groupe avait déjà franchi un 1er cap et était capable de proposer des titres aussi mélodiques, efficaces et barrés que The ballad of the boy wonder ou Heaven Boulevard. Et puis, il y eut #3, un album que je considère comme un chef d’œuvre absolu !

— Pourquoi avoir participé à ce projet ?

Car reprendre les morceaux de #3 est une gageure ! Cet album et ces dix titres sont tout simplement parfaits.

— Si vous deviez retenir une chanson du groupe (et pourquoi celle ci) ?

A découvrir absolument. Découvert à l’été 1996, ce titre avec son sample hypnotique et ce texte scandé sur un air désabusé montrait que le groupe avait fait un pas de géant en deux ans. Les débuts dans l’ombre de Sebadoh ou Sonic Youth étaient loin et le titre annonçait la création d’un univers musical et poétique très personnel. Cela sera amplement confirmé à la sortie de l’album quelques mois plus tard puisque tous les titres sont de ce niveau.

— Diabologum en un mot ?

Combat.

— Programme ou Experience ?

Les deux. Les albums sortis par Arnaud Michniak et Michel Cloup au sein de chacune de ces deux formations creusent la voie ouverte par #3. Le premier Programme Mon cerveau dans ma bouche (2000) est une belle réussite de même qu’Aujourd’hui Maintenant (2001) ou Nous (en) sommes encore là (2008), mes préférés d’Experience.

— Son meilleur héritier dans la scène actuelle ?

Erik Arnaud. Diabologum a marqué à la fois dans sa manière de plaquer des textes poétiques et revendicatifs sur un rock très accrocheur mais aussi dans sa démarche expérimentale. Nous sommes nombreux à leur devoir beaucoup !

Karl-Alex Steffen s’est attaqué à la reprise de "Un Instant Précis"

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