Eric Pasquereau, chanteur de THE PATRIOTIC SUNDAY était à Vendôme pour ouvrir la 25ème édition des Rockomotives.

Patrice Lecot : C’est une première pour The Patriotic Sunday à Vendôme mais ce n’est pas une première pour tous les membres du groupe ici ?

Eric Pasquereau : Effectivement, on est déjà venu avec d’autres formations au moins une fois chacun. Papier Tigre, dont je suis le chanteur-guitariste : c’était en 2009 ; Fat Supper, dont Léo le clavieriste fait partie : en 2013 et le batteur et le guitariste étaient aussi là en 2013 avec La Terre Tremble.

PL : Quels souvenirs tu gardes de ton dernier passage aux Rockomotives ?

EP : C’était il y a longtemps... en 2009 ! J’ai souvenir que c’était intéressant comme festival parce que la programmation est assez hétéroclite. Elle mélange des découvertes de musiques plutôt « souterraines », ou qui ne sont pas très diffusées pour un large public en tout cas, et des têtes d’affiche. Par exemple, ce soir là on avait joué après Peter Von Poehl. Après nous il y avait Yodelice et encore après Zone Libre. C’est le style de programmation qu’on ne voit pas partout, c’est un chouette festival et c’est bien d’y participer à nouveau.

PL : C’est cet éclectisme qui différencie les Rockos des autres festivals ?

EP : Oui mais il y a aussi la période de l’année qui est particulière. Personnellement, c’est une bonne période pour aller voir des concerts, plus que l’été ou le printemps. J’aime bien me retrouver dans une salle l’hiver quand il fait bien froid dehors. Il n’y a pas vraiment d’autres festivals en France auxquels j’ai participé qui soient comparables par rapport à ce mélange de têtes d’affiche et de groupes plus confidentiels, à part peut-être les Transmusicales.

PL : The Patriotic Sunday c’est un peu votre côté pop qui est mis en avant par rapport aux autres groupes dans lesquels vous jouez ?

EP : On peut dire ça, oui. A la base, j’ai fait ce projet seul. Aujourd’hui, on en est au 4ème disque. La formation actuelle joue uniquement sur le dernier album. Ce sont des copains que j’ai rencontré au fur et à mesure des concerts. On est sur la meilleure formule qu’on n’ai jamais eu. La volonté commune est de faire de la pop un peu sophistiquée avec des arrangements et des breaks...quelque chose qui sort un peu de l’ordinaire en se basant sur les grandes références comme les Beatles ou autres.

PL : Et tu reviens en fin de semaine avec Papier Tigre pour la Colonie de Vacances.

EP : Oui. Ce qui est intéressant c’est que je viens pour 2 concerts totalement différents et c’est plus marrant de faire ça que si je revenais même pour faire un concert de Papier Tigre. La Colonie de Vacances c’est un système de 4 groupes (Papier Tigre + Marvin + Pneu + Electric Electric) qui jouent aux 4 coins de la salle avec le public au milieu. Les groupes jouent simultanément avec une diffusion en quadriphonie : c’est quelque chose de particulier qui est intéressant à défendre. Il y a toujours un rapport assez exceptionnel avec le public, à savoir : comment les gens vont prendre les choses et comment ils vont réagir, même si il y a un peu moins l’effet de surprise maintenant car on a pas mal joué déjà. Ca reste toujours une expérience intéressante et très fun à faire et à vivre aussi pour le public. Ca fait partie des concerts où les gens deviennent le plus fous en termes de compliments et de réactions.

Interview réalisée par Patrice LECOT au festival des Rockomotives à Vendôme le 22/10/2016