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Déjà quand sur un premier disque apprécié ici, il reprenait des textes d’écrivains précieux nous avions loué le savoir faire du jeune homme, avec « Vert Indolent », Aurélien confirme une élégance rare, que ce soit dans l’écriture musicale que dans ses textes.

Evacuons les connexions évidentes avec le Dominique A de la « mémoire neuve », l’influence parfois trop voyante avec Nick Drake pour mieux nous attarder sur des chansons qui s’installent progressivement, effaçant une moue de scepticisme au début, pour laisser notre visage se barrer d’un sourire, humidifié par des larmes d’émotion, car les yeux peuvent trouver ici une source non tarissable. « C’est Cousu », « Un Arbre », « Grosse Fleur », « Un Indécis » donnent à la chanson française des lettres de noblesses, qu’Aurélien était parti chercher ailleurs dans son disque précédent. Les histoires finissent mal chez lui, les amours sont contrariés, le duo pas facile à manier.

« La vie cette angoisse que rien ne lasse » aurait pu être le titre de l’album, quoique long, avec en sous titre « Comme c’est bon dans la vie, quand il n’y arien à dire ». Mais ne fuyez pas. Tout est chanté avec délicatesse, accompagné au piano ou à la guitare avec quelques notes de violoncelle, Contrebasse ou Clarinette, donnant à l’ensemble un vrai cachet précieux, sans pédantisme pour autant.

D ‘accès facile, le disque perdra progressivement de sa lisibilité, nous noyant sous les émotions, sous les pistes nouvelles à explorer. Derrière ce »Vert indolent » Aurélien Merle cache une œuvre mature, explorant l’intime avec des gants de velours (« L’homme Troué » est un précis d’écriture) sur une musique au diapason des textes.

La chanson française vient de se trouver des raisons d’espérer en Aurélien une Libération (avec l’accent anglais s’il vous plait) à la française. Formidable




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