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Après « The Kid Strays » salué sur ce site, BD Harrington pour un disque à la fois plus riche et plus profond, mais aussi plus sombre. Ce disque évoque de retour de BD Harrington dans sa famille alors que le père de celui ci mourait d’un cancer. Parallèlement à cela sa situation amoureuse battait de l’aile. Vous comprendrez donc que « Regarding The Shortness of Your Breath » n’est pas là pour amuser la galerie, c’est plus une œuvre expiatoire, comme un exorcisme en musique, la morgue et les affres de la vie en plus. Il y a une forme de fatigue, comme si la fin était une bénédiction, comme si le poids u monde était trop lourd à porter, comme si la vie n’était belle que parce que la fin était inéluctable. La tristesse transparait, mais l’envie de danser avec elle sur de bref moment, la sublime. Comment expliquer que la recherche du bonheur soit à ce point ridiculisé par la beauté de la tristesse ? BD Harrington illumine le temps d’un disque une vie a courir après la joie, le tout avec des sanglots plein les poches. Atmosphère boisée, proximité d’un son au plus prêt de nous. On pense parfois à un Calexico qui serait dépourvu de la chaleur de la frontière américano mexicaine. L’amour chez BD Harrington a fait une concession avec le bonheur absolu, lui demandant d’aller voir la famille royale anglaise par exemple, lui s’arrange avec les flèches venimeuses dans le cœur, comme un chemin de croix qu’il accepterait. Il y a dans ce disque une démarche presque christique qui fout la trouille, et émerveille à la fois.

Avec une modestie rare, « Little Sioux » semble pouvoir sortir du répertoire de Leonard Cohen sans que cela face tache dans la discographie impeccable du canadien. C’est aussi cela BD Harrington écrire des classiques, sans lui faire porter une robe de soirée trop voyante.

Une valse sublime et terrifiante.




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