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  • janvier 2006 /
    Phoebe
    Par eux-mêmes

    réalisée

Revue de détails d’Ardis, cinquième effort du groupe rennais Phoebe. Quand des architectes déconstructivistes de la pop offrent à ADA une lecture de leurs plans…

Pretty face

— Un sample de guitare comme trame rythmique, comme une nappe inversée et au-dessus une construction étrange sans refrain ni couplet. Au final une introduction à Ardis , mi-instrumentale, mi-chanson, à la fois disco et rock, pop et post rock. Un morceau sans rien au départ et qui dit lui-même quand il est terminé.

Crush

— C’est le dernier morceau composé et le premier mixé du cd. A force de jouer des comptines avec les enfants de ma classe, ce morceau est venu avec ces accords et ce rythme qui ne m’est pas naturel du tout. Ce qui donne étrangement un des morceaux les plus pop de l’album avec tout de même des paroles très étrangères au monde de l’enfance ! A ce stade de la production d’Ardis, je savais l’album terminé. Crush est un de ces morceaux de dernières minutes, écrit rapidement, enregistré sans effort, qui arrive précisément parce que c’est la fin.

In daylight

— C’est le premier morceau enregistré à l’atelier. La batterie reste très discrète dans cette version d’ " In Daylight " qui garde l’esprit des premières versions de cette chanson réalisée à la maison. Place belle donc aux guitares et à la basse. C’est un de nos morceaux les plus difficiles à rejouer live, les parties n’étant pas évidentes à jouer. Je trouve personnellement que ce morceau est à la fois très pop et à la fois très mélancolique. Les paroles jouent un grand rôle dans ce mélange mais la musique y participe amplement, à la fois claire et triste.

Good morning

— Morceau vraiment rock, très simple. Ou vient se mêler la bande son qui le pervertit et le rend complexe comme une évidence. Très jouissif à jouer en concert.

To be of use

— C’est un morceau écrit pour la voix de Karine dans sa version criante ! Donc pas de paroles mais un écrin qui permet un jeu de tension-détente et une utilisation pleine de l’atelier qui permet de jouer fort de tous les instruments. Notre premier morceau rock ?

Can you feel this draft ?

— Entre notre dernier cd ("Dire") et le début de l’enregistrement d’Ardis se sont écoulés deux ans pendant lesquels j’ai enregistré une trentaine d’idées plus ou moins finies : trois figurent sur le cd dont celle ci dans une version quasi identique à la démo réalisée dans mon appartement. Stéphane à choisi de conserver cette batterie simple qui laisse place à cette guitare seule, proche d’une basse et aux harmoniques saupoudrées ici et là. Ce morceau est une boucle difficile à arrêter jusqu’à l’arrivée des paroles qui permettent de clore le morceau par la voix. En parlant de voix, je crois que chaque chanson du cd a demandé une voix particulière et que dans un sens elles me semblent réussie pour cette raison. Grâce à Pierre François, j’ai appris sur ce cd l’importance de la voix et des paroles qui permettent de définir un morceau plus peut entre qu’un riff.

The way she walks

— C’est un instrumental qui répond ou poursuit directement un morceau de notre cd précédent, "dire" et qui s’intitule "Walking slowly ". Sur ce morceau, des pas d’une personne marchant sur du gravier imposait le rythme. La musique y est jouée en une prise par Seb et moi. Ici, le rythme est un plan de batterie mis en boucle. Par contre la musique a mis beaucoup de temps à être enregistrée probablement parce qu’au contraire du dernier cd où nous n’avions que quatre piste pour s’exprimer, ici nous n’avons pas de limite.

Le voyageur immobile

— Morceau de commande pour Yves Pazat, artiste de Rennes. Pour sa résidence au collège Jacques Brel à Noyal sur Vilaine, Yves cherchait une musique composée de pistes indépendantes pouvant être jouée deux à deux, trois à trois et tout ensemble. Le voyageur immobile reprend le titre de son installation, environnement d’images commandées par un logiciel créé pour Yves munis de capteurs et piloté par le spectateur lors de ses déplacements.

Love shines in your eyes

— Encore une batterie simple mais cette fois ci utilisée comme le squelette de la chanson ce qui a conditionné son enregistrement et son mixage. Morceau à l’économie où pourtant un orchestre entier donne le la.

Everyday

— Morceau plébiscité par Stéphane qui avait adore la démo, plus pop, et jouée à la guitare sèche. Ici, un essai de morceau filant avec beaucoup de voix, difficile à chanter parce que beaucoup de fond sonore d’où ce larsen du au micro poussé à fond et que j’ai choisi de conserver parce la millième prise de voix était la bonne.

Ardis 3

— La première version était un morceau electro présent sur " Dire ". Puis l’idée de faire lire un texte écrit par moi à la même période par Philippe. D’où Ardis 2 dont on m’a beaucoup parlé. Et ce texte qui me hante toujours et cette envie de faire une chanson en allemand. D’où Ardis 3, ce morceau mix entre un texte utilisé à plusieurs reprises pour des performances notamment dans ce cas à Fougères où a été composé ce riff de guitare, joué fort en pleine nuit en plein air. Autre morceau qui n’aurait pas vu le jour sans l’Atelier, espace de création sonore sans limites (de décibels en tout cas !).

Go and stuff yourself

— Deuxième essai avec Karine. Après sa prestation réussie sur To be of use, je voulais que Karine m’accompagne une nouvelle fois de sa voix mais dans un morceau mélodique. Elle a du s’adapter à ce morceau qui contrairement au précédant n’a pas été pensé pour elle.

Popsong

— Le titre dit tout.

Melody

— Lui aussi !



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