Que représente Morrissey pour vous ?
Un type, parmi quelques autres, qui mettait des mots très précis sur ce que je ressentais, à l’époque où je commençais à sortir péniblement de l’adolescence. Certaines phrases de ses chansons m’ont accompagné longtemps, m’accompagnent encore. « It’s so easy to laugh / It’s so easy to hate / It takes guts to be gentle and kind » … « Don’t talk to me about people who are nice / ‘Cause I have spent my whole life in ruins because of people who are nice »… ou encore « I don’t want to be judged anymore / I would sooner be loved », etc. Ensuite, c’est une voix qui me fait aimer à peu près n’importe quelle chanson, même pourrie.
Pourquoi avoir participé à ce projet ?
Parce que je chante volontiers les chansons des autres, notamment en public où j’ai déjà repris Morrissey ou les Smiths, mais j’ai rarement l’occasion - ou disons plus honnêtement : le prétexte - d’en enregistrer une. « Viva hate » n’est pas mon album préféré, mais je n’allais pas faire la fine bouche.
Si vous deviez retenir une chanson Morrissey ?
« How soon is now ? »
Morrissey en un mot ?
« Morrissey ». Comme ça se prononce.
Un album Morrissey ?
« Your Arsenal »
L’héritier sur la scène actuelle ?
Je ne suis pas très au courant. Mais enfin, s’il y avait un « héritier »… je craindrais le pire.
Depuis un an, je suis très occupé par un spectacle humoristique qui marche assez fort (« Les Goguettes » au Trévise jusqu’en décembre, et en tournée). C’est heureux et malheureux à la fois car mon album brésilien et mes prochaines chansons attendront. Mais on pourra en écouter prochainement à Paris à La Passerelle le 20 septembre, à Alfortville le 14 octobre pour Amnesty International.