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Après le Printemps Brûlant que nous n’avions pas repéré, Lumen qui lui nous avait tellement attaqué la rétine que nous l’avions convié à une de nos compilations, Dalva nous arrive avec Les Grandes Houles. Inscrit dans une lignée de la chanson d’ici qui ne mérite pas un coup de chausson, Johan Tess (Dalva) fait partie de ceux qui tracent des lignes dans la marge, prenant de l’ombre des figures tutélaires pour mieux se forger un style sans jamais se brûler.

Cette filiation irait de Dominique A (le réalisateur, notez que nous ne parlons pas de producteur, est Yann Arnaud aux manettes du dernier album du grand A, le monde réel.) à Florent Marchet (même façon de construire une chanson comme une discussion avec soit même sur Les Grandes Houles ou la Vieille Masure) ou Daho quand il est question pour Dalva de s’encanailler avec une pop éloignée des aspirations qui inévitablement le propulse vers Town Van Zandt. Car si la tradition est respectée, les embardés vers des récifs Curiens (flottant sur L’eau) nous montrent un Dalva qui accepte de dériver, quitte à croiser le fer avec les Moulins à Vent (moment fort du disque) producteurs d’un carburant pour le grand n’importe quoi que le disque dépeint avec une subtilité telle, que l’on découvre chez Dalva une perfidie acide qui nous le montre moins lisse.

Dans la marge, mais toujours sur la feuille, à contre-courant sans perdre le Nord, Dalva continue de se construire une œuvre qui gagne de disque en disque de l’épaisseur, et Les Grandes Houles marquera un tournant dans sa carrière, se découvrant nomade dans sa façon de construire, semant des chansons comme des habitations pour des vies multiples.




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