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Lady Sovereign affiche à peine dix-huit ans, s’habille d’un mix vestimentaire audacieux Pimkie/Com-Eight et rappelle vaguement Mel-C des Spice Girls (celle qui savait chanter, vous la remettez ?). Un esprit paresseux la classerait rapidement comme membre du troupeau de jeunes filles en fleur qui traînent leur apathie et leur Fila au Mc Do le samedi après-midi. " Y’a p’us de Deluxe Potatoes ? Trop pas cool. C’est l’Angola ou quoi ici ? Bon mettez-moi un Sunday Caramel mais sans noix de Pécan j’prends du Roycutan… ". Lâcher les clichés. Lady Sovereign bataille avec les Mike Skinner et les Dizzee Rascal dans le but d’étendre la superficie du royaume grime sur lequel elle règne déjà. Le grime cette émanation du UK garage qui tape à la tête mais qui ne qualifie pas seulement la musique de Lady Sovereign qui doit autant à la jungle qu’au garage, au R&B qu’au ragga. Pour preuve le remix de son Random. Sept titres, dont une piste vidéo, qui réinterprètent l’attentat sonore initial. Un maxi qui vaut surtout pour le titre introductif " Menta Vocal Remix feat. Riko ". Une basse schizophrène frappe à l’abdomen et danse autour d’un beat aussi clinquant que claquant. LS y pose ses rimes d’enfant prodige et facétieuse. La voix tend vers le rire sarcastique d’un nain pervers. En quelques minutes LS emballe et dépeint avec une ironie très skinnerienne et une acuité exceptionnelle la réalité d’une vie extra-urbaine. Random ou la révolution en marche. Qui ne s’achèvera que quand ma petite cousine brandira elle-même la tête de ses (pop-)idoles au bout d’une pique (son stylo plume à encre turquoise lui en tiendra lieu). Une contestation aux sons de LS.




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