> Critiques > Labellisés


  • 3 mars 2008 /
    Bracken
    “we know about the need”

    rédigé par Jim
      notez cet album


Décidément, la fourmi noire n’a pas fini de nous surprendre. Après avoir réussi à faire souffler un vent frais sur le hip-hop (cLOUDDEAD, Pedestrian et plus récemment Subtle) et s’être lancé dans une entreprise de fusion des genres (13&God, Why ?), le label avant-gardiste Anticon héberge désormais des artistes non issus de la sphère hip-hop, à l’instar de Thee more shallows et de Bracken donc. Néanmoins, retrouver Bracken signé par Anticon ne constitue pas une surprise quand on sait que derrière ce projet se cache Chris Adams, la tête pensante de Hood, un (désormais) trio basé à Leeds qui mêle avantageusement folk et electronica expérimentale, et surtout quand a déjà eu écho de la proximité qui unit le label californien à ces génies de l’indie rock. Ainsi, la touche hip-hop qui agrémentait le cultissime cold house quelques années auparavant était le fait de deux des membres les plus influents d’Anticon, à savoir Doseone et Why ?. Sans nouvelles de Hood depuis 2005, le groupe étant en congé sabbatique au moins jusqu’en 2008, il ne fait aucun doute que les amateurs du genre seront bien inspirés de jeter une oreille à cet essai solitaire. Car we know about the need achève idéalement une trilogie démarrée dès 2001 avec cold house et enrichie entre temps du mature outside closer, les similitudes étant certaines au niveau de la texture sonore, opulente encore une fois. Submergé par les samples, la répétition de boucles et autres effets en tout genre (bandes inversées, enchevêtrements de voix), chaque titre se construit sur des nappes électroniques qui s’agrègent les unes aux autres, sans que ce désordre apparent ne devienne inaudible. Reconnaissable parmi tant d’autres, la voix traînante et monotone de Chris Adams confère à l’ensemble un caractère affecté (fight or flight) sans pour autant tomber dans le solennel. Déroutant au premier abord (les expérimentations bruitistes d’evil teeth risquent d’en rebuter plus d’un), we know about the need réserve son lot de surprise à chaque écoute et s’embellit sur la durée, comme la plupart des disques sortis sur Anticon. Un incontournable à (ré)écouter et à faire partager.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.