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Commençons l’année 2009 par parler d’un album de 2008. Nombreux sont les groupes qui se sentent investis d’une mission, celle d’attiser la flamme du Krautrock allumée jadis par Can, Neu ! et consorts. Si leur nombre est exponentiel depuis une demi-décennie, la qualité des productions qui en découlent ne suit pas tout à fait la même courbe. Projet abscons, branlette intellectuelle, répétition excessive de bidouilles…, les raisons de se détourner de ce style ne manquent pas. Heureusement, il existe une sphère de groupes brillants, aux travaux passionnants et inventifs qui méritent une attention particulière. Si les Australiens de Pivot ont surpris leur monde l’an passé avec le jouissif et quasi inaugural O Soundtrack My Heart, les Américains d’Oneida n’en sont pas à leur coup d’essai. Après le très recommandable Happy New Year (2006), le trio de Brooklyn revient avec le premier volet d’un triptyque intitulé Thank Your Parents. Beaucoup moins immédiates et calibrées qu’à l’accoutumé, les trois plages qui cohabitent sur Preteen Weaponry reprennent la voie de l’extrême récurrence que prônait Oneida à ces débuts. Construits sur un thème répétitif mais brusquement mouvant, ces trois instants de transe perdurent au-delà des dix minutes, sans pour autant entraîner la prise de tête. Traversé par des riffs cassants et parasites, des nappes synthétiques furtives, et archi-dominé par une rythmique trippante (notamment sur la dernière piste), Preteen Weaponry renferme trois montées d’adrénaline, trois fantaisies inspirées, trois états de fait inébranlables qui viennent une nouvelle fois marteler le caractère ultime des productions des New-Yorkais. A consommer sans modération.




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