Petite escapade d’ADA dans la musique jazz, enfin presque. Car si Micah Gaugh Trio trouve son inspiration musicale dans les méandres d’un jazz très libre, se rapprochant d’une démarche ultra contemporaine et toujours à la limite de la sortie de route, cet album est avant tout une ode cramée et déstructurée, une énorme séance de montée vers des contrés enfumées. Micah Gaugh est comme un clochard céleste qui se laisserait porter par des substances et par une musique chaotique.
Rentrer dans ce disque est comme allez dans une boite de jazz après un marathon. Les poumons totalement en surchauffe prennent alors l’équivalent de l’explosion d’une usine de produit chimique. Mais cette plongée est aussi, et avant tout, une expérience arty, dans son sens le plus populaire, une descente décadente mais jamais totalement intimidante.
En écoutant ce disque je pense toujours à ce que pouvait être le new York dés années 30, et ce disque sorti de nulle part, datant pour les enregistrements des années 90, et une pièce presque historique, une plongée pour ceux qui aiment le jazz, et pour les autres. Bien plus qu’une escapade.