Mettons de côté la feuille de presse un rien flatteuse, voire tête à claque, accumulant cliché et surtout emphase pompière, pour ne nous attarder sur le premier album de Arther. Nous arrivant tout droit de Rennes, formé à Londres, le trio fait dans la pop de bonne facture. Une voix qui parfois se perche pour redescendre en tombant de l’échelle, une guitare tantôt accrocheuse (totally out) tantôt fragile et discrète (loose again) mais souvent lourde, tout cela n’est pas sans nous rappeler un groupe irlandais qui aprés des débuts prometteurs avait mangé un mur et pas que celui du son. Arther semble avoir une fragilité prémunissant d’un tel choc, en témoigne une reprise étonnante du Ederlezi de Goran Bregovic, version rock du temps des gitans. Pas totalement convainquant, mais porteur d’espoir, ce premier album de Arther est une bonne surprise pop rock, une rencontre entre le Belly de Tanya Donelly pour le meilleur et Muse ou les Red Hot pour le pire. A vous de voir.