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Avant de commencer cette chronique, j’avais complètement oublié de prendre mes billes d’homéopathie, qui grâce à la mémoire de l’eau enlevait de ma mémoire les étiquettes fumeuses et castratrices. Du coup me voici devant un duo d’électro-math/post-rock, ce qui revient en gros à parler du dernier film de Desplechin par exemple, d’une symbiose parfaite entre le cinéma albanais de la fin des années 70 et l’émergence du cinéma rural péruvien suite à la crise économique en Amérique du Sud provoqué par la chute des banques argentines. Certes je caricature, mais il en va de la musique comme au cinéma, il existe des barrières lexicales qui empêchent certainement la diffusion de par la timidité des auditeurs frileux.

No Hay Banda ! (un groupe bordelais, je crois, avait ce nom) est donc un duo italien, qui fait avant tout une musique gourmande qui refuse de laisser au silence la moindre parcelle de terrain. Le duo s’attache donc à occuper le terrain, quitte à tomber dans la caricature digne des pâtissiers qui oublieraient que la décoration est juste là pour faire beau, l’important c’est la gâteau. NHB a parfaitement mesuré cela, et les interstices qui peuvent exister entre certaines lignes mélodiques ou de fuites sont occupés par des bulles sonores qui divertissent et permettent à une musique plus difficile de connaitre les joies d’être entendu par le plus grand nombre. Car ce disque est l’exemple parmi tant d’autres (des fans de variétoches sont tombés sous le charme chez moi d’un groupe comme Francky goes to Point à Pitre) que ce duo qui pioche dans les vergers les plus difficiles de la musique actuelle pourrait avec un rien d’effort et un bandeau sur les yeux pour ne rien lire avant, être une musique aux possibles




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