Dans une émission de radio consacrée ressèment à ADA et à ma pauvre petit personne, on m’a proposé de me définir en 5 ou 6 titres. Ne choisissant jamais la facilité, songez par exemple que je m’obstine à me promener avec un T shirt de Mendelson « j’aime pas les gens », j’avais décidé de passer un morceau de U2, sans que le temps me soit donnée d’expliquer autre chose que je voulais sortir les choses honteuses, la casseroles. Car la bande à Bono est aussi crédible dans la frange indée dans laquelle je passe le plus clair de mon temps que Copé quand il parle de fidélité à son épouse. Mais chez eux j’aime pas mal de choses, principalement la période allant d’Achtung à Pop. Depuis Pop, si on excepte le dernier, le groupe s’est ramolli autant de croupion que leurs comptes en banques se sont remplis, devenant des apprentis sorciers de la chose boursière.
Pourquoi vous parler de U2 me direz vous ? Car « Otherdays » semble être influencé par la dernière période des irlandais. Ballade au caramel, envolée lyrique, mais là sans la voix parfois touchante de Bono, et un jeu de guitare qui voudrait se rattacher à celui parfois fureteur, souvent pompeur de The Edge. Intrinsèquement ce n’est pas désagréable, sauf qu’après plusieurs écoutes nous voyons en Architecture une sorte de groupe qui écument les MJC pour jouer les tubes des groupes qui ne passeront jamais dans des villes de moins de 100 milles habitants.
Un disque écrasé par des influences qui étouffent des lignes qui pourraient voire un jour naitre des constructions sans ombre. Attention Architecture.