Daniel Bejar leader de the destroyer est un homme gourmand des mots et ennemi du silence. Alors il couvre celui-ci de mots et de notes en tout genre quitte à frôler les imperfections de wayne coyne. Sincérité et humilité dans un brouillard déroutant mais rieur et plaisant, voilà comment destroyer pourrait planter sa tente. Musique jamais collé au corps, l’art de destroyer c’est d’abonder dans un sens le temps de trouver une sortie digne, mais juste quand la direction est séduisante. Pas des adeptes de la vitesse pour autant, les destroyer seraient plus une troupe marchant avec les pieds des autres ou dans les mêmes chaussures qu’une bande suiveuse. Destroyer a l’art de franck black de la grande époque (le gros son gras en moins), d’être dispendieux et de mettre cinq chansons en une seule quitte à perdre des idées en route. Panoramique et libre le son de destroyer s’arroge le droit de souffler le chaud ou le froid dés lors que l’on est dans la tente. This night est en définitive l’album parfait d’un homme partageant à plusieurs un plaisir solitaire. La nuit n’en sera que plus belle.