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Pas facile de sortir un nouvel album quand on vient de faire un album de la trempe de The Power Out (pour moi un des trois meilleurs disques de l’année 2004). Mais ces 4 filles-là ont des mains en or. A nouveau enregistré par Steve Albini à Chicago, cet album est une peu moins accessible que le précédent, on y trouve plus de titres avec une structure plus libre, plus aventureuse. Plus d’instrumentaux aussi. On retrouve ce mélange de passages noisy et d’accalmies pop (bien que la recette soit connue de tous, ces filles ont un tour de main qui rend leur sauce à nulle autre pareille), mais il y a un invité surprise sur cet album, c’est un piano, martelé, pour se faire entendre face à la guitare. Il donne un coté "baroque" à certains titres. Et aussi un saxophone qui pointe le bout de son nez sur le titre Gone Darker, pour donner une coloration free-jazz. Souvent, c’est la batterie qui donne le rythme et impose un tempo effréné aux morceaux. La surprise sur cet album, c’est une reprise supersonique du The Partisan de Leonard Cohen, reconnaissable uniquement par le chant, enchaîné sans transition avec le morceau précédent, disposé comme une rampe de lancement. Une autre particularité, c’est l’utilisation de choeurs masculins, que l’on retrouve sur les titres "I keep losing heart" et "Suitcase", pratiquement des chants grégoriens. Un superbe disque, où le groupe s’affirme comme une entité à part dans la scène rock actuelle. Pour moi ce groupe a autant de potentiel que dEUS à ses débuts, on devrait encore entendre parler d’elles. A écouter absolument.




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