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C’est très tarte à la crème, mais on a longtemps eu une forme de réticence quand il s’agissait d’écouter de la folk ou du rock chanté en français. Combien de choses insupportables pour une pépite, comme nous avons pu en croiser ici via des groupes comme Summer ou Un Homme et une Femme. C’est d’ailleurs a ce groupe que j’ai de suite pensé en écoutant My Favorite Horses et son nouvel EP « Funkhauser » et l’arrivée de Christophe Van Huffel, ancien de Tanger et réalisateur des derniers disques de Christophe n’est certainement pas étranger à cela. C’est une certaine idée de la chanson rock, quelque chose qui pourrait trouver son écho dans le cinéma d’Olivier Assayas.

« Funkhauser » composé de cinq compositions originales, paye aussi son tribut aux illustres prédécesseurs comme sur "T22K" titre obscur qui prend les rails empruntés par Bashung, mais surtout prend nos tripes pour les tordre à l’écoute de ce piano qui au fond d’une gare certainement désaffectée ne joue pas avec l’émotion, mais la créée.

Mais il serait réducteur de parler de rock, comme sur « Funkhauser » morceau sur lequel Jean Bart semble chanter sur un best of de Radiohead entre Kid A et Amnesiac, titre qui devient tout aussi hypnotique et noir que mélodique et lumineux.

Que ce soit sur le superbe et biolaysque « Comme un Hôtel » à la tension quasi-démoniaque donnant au titre des allures de fin du monde, le romanesque « Et cette voix » tout aussi tendu qu’emprunt d’une posture altière, titre à la froidure séminale pour devenir un tube ample sans tomber dans la démesure, une sortie de post punk folk, My Favorite Horses fait dans le haut de gamme. Il se permet même de terminer sur « Une Journée Entière » titre ambitieux pour lequel il faudra plus d’une journée pour en décoder le mécanisme, l’horlogerie fine, celle en marche sur un EP précieux sans aucune faute de goût. Épatant.




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