Groupe « vétéran » de la scène lyonnaise, Foes & Darlings avait échappé à nos radars jusqu’ici. C’est avec ce nouvel album éponyme que nous découvrons Julien SnF et ses acolytes. À en croire quelques notes, la fougue séminale du groupe a laissé place à une pop plus calme, mais pas moins inspirée. Lorgnant de façon évidente vers l’âge d’or de la pop anglaise des années 60, entre les Beatles et les Kinks, le groupe empreinte un terrain mainte fois défriché, n’évidant pas l’impression d’avoir déjà entendu cela quelque part. Mais avec une malice et un plaisir qui transparaît, le groupe sait placer ce qu’il faut pour que l’ennuie ne finisse pas par nous emporter. Débarrassé des problématiques des jeunes adultes, le groupe embrasse des thématiques plus en phase avec les adversités de la sagesse naissante que nous tentons tous de dépoussiérer pour retrouver la patine brillante de notre jeunesse. Foes & Darlings ou le plaisir de faire de la musique cheveux au vent, de ne pas quitter cet amour de jeunesse gravé au fer rouge, celui d’une pop qui entre immédiate et douce sophistication a marqué l’histoire de la musique, et la leur assurément.