Je ne suis pas fana des médecins légistes, ayant je l’espère autant de chance de le croiser que de gagner au loto, ou alors le plus tard possible, quand mes oreilles ne pourront plus supporter le son des guitares lourdes et puissantes qui faisaient la joie des nos parents quand nous n’étions encore que des espoirs, ou guère plus qu’un legume. En pleine maturité après dix ans d’existence (à l’air de myspace la maturité est le dernier stade avant le trépas) Hermano a tout du groupe qui a construit son habitation avec un double mur pour ne pas gêner les voisins, s’accordant des sorties musicales dans le jardin (dark horse II) sous un pommier qui lui aura connu Led Zeppelin ou les Kinks. Into the exam room traduit en musique le bruit que pourrait faire un bulldozer rasant les derniers vestiges de la pop pour mangeur de salade au soja. Hermano est un gang à la mad max, qui ne connait la dentelle que sous la forme d’une épluchure de pomme, méticuleusement épluchée avant d’en découdre. Des vitamines pour ne pas tomber.