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Tel un Godard prêt pour un safari chic sur les bords d’une scène de cinéma, Renarde filme en cherchant non pas le mouvement de caméra, mais plutôt le contrepoids, le balancier, le contre champ et décors de la musique. Mettant en scène des amours perdus ou en déliquescence, Renarde s’offre des accessoiristes pop circa-swinging london pour illuminer ses histoires de chausse-trape ratée (Perdu d’Avance) de constat à la Biolay (A l’envers) avec cette désinvolture cintrée, le petit revers en bas du pantalon à pince, façon OSS 117 chez Hazanavicius. Ces vignettes plus stylistiques que scénaristiques (« Une Fin au Silence » ou comment plonger une certaine idée de Daho dans une fin de James Bond haletante) nous baladent dans une décapotable entre Rochefort et Cherbourg (Comme un Mensonge) prenant en stop un Henri-Georges Clouzot (L’enfer) pour une fin à la gravité féerique. Avec une signature pas totalement affirmée, Renarde soigne ses premiers plans-séquences et maîtrise déjà à merveille le sens du cadrage et de l’habillage. Un certain regard.

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