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Disque d’une liberté absolue, cet Aemilia du trio de Reggio Emilia Iran désagrège les parois de la musique instrumentale pour n’en garder que les arêtes, rejouant des théorèmes de géométrie pour mieux y faire entrer le souffle et la lumière. Avec le concours d’une section de cuivre épatante (composée de Alessandro Cartolari et Francesco Massaro) le trio explore une terre hostile à la vie difficile, qui n’aura pas profité d’un apport extérieur pour se modifier. Ils y élaborent une musique où le hasard ne se sent pas cadenassé, mais se plie quand même à une architecture qui évite l’inaudible. Il en ressort un post rock magnétique, une suite de plages qui aimantent, laissant des ruptures attirantes nous aspirer quand nos yeux se noient trop dans un éphémère trop répétitif. Sous des influences qui pouvaient écraser l’édifice, Iran cache une relation forte avec des connexions plus proches sachant même nous baigner (Aral) dans une écriture fantasque et débridée qui laisse la chaleur des sons nous accompagner pour une danse réconfortante. Aemilia est un disque revigorant, une percée courageuse dans un univers sans hostilité, mais sans attrait au premier regard, qui au final, pour peu que l’on suivent les lignes directrices, nous propose un cadre d’expression artistique sans jamais grossir le trait.




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