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Pour leur nouvel EP, Deep Side of Happiness, le quatuor bordelais Nastyjoe n’a pas eu à trop s’éloigner de ses terres d’origine en trouvant refuge de manière presque évidente auprès de l’essentiel label palois, grand promoteur de « gros son » autour des piliers batterie, basse et guitare rock/noise et toutes les variations de sémantiques qui peuvent y être associées. (Cosse, Princess Thaïland, Ingrina….) Dès, les premières notes de Resign, la tension est palpable : guitare nerveuse vite escaladée en mur de son sur le rythme d’une batterie trépidante, chant furibard et texte vindicatif ou les f..k off volent bas. Single impeccable.

Cette puissance de feu bien présente notamment sur Deep side of happiness ou A tooth for an eye, n’est pour autant par monolithique ou étouffante. Le groupe parvient en effet à la contenir et lui donner de l’ampleur en jouant des variations rythmiques et des temps plus calmes. C’est le cas notamment, avec l’apport d’un piano hanté Discorde part I en forme d’ouverture post-rock vers la tonitruante seconde partie du morceau. Il y parvient également au sein des morceaux eux même notamment sur Friend, où le chant est plus posé, bien secondé par des chœurs impeccables et un combo guitare / basse / batterie qui module ses variations avec brio autour d’un refrain entêtant en diable.

Si comme le questionne le groupe sur Friend, notre rapport au temps et ce que l’on en fait peut nous interroger voire nous effrayer, ces 6 titres matérialisent surtout que çà dépend principalement de ce que l’on en fait. Ces 23 minutes là filent dans l’instant c’est vrai, mais elles sont précieuses tant elles revigorent et mettent le sourire aux lèvres. Il est fort probable que vous y reveniez.

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