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Continental 62, nouvel album de Christina Rosenvinge et troisième pour Smells Like Records, la structure dirigée par le batteur de Sonic Youth, Steve Shelley, n’est pas un album concept qui étudierait les caractéristiques climatiques du ¨Pas-de-Calais (un département d’ailleurs classé sous climat océanique et pas continental, mais passons). Il synthétise pourtant un large éventail de conditions atmosphériques. On troque ainsi alternativement doudoune et claquettes sur l’ensemble des dix titres -sept chantés en anglais, trois en espagnol- de l’album de cette ex-star des eighties aux origines espagnols et danoises. Le titre introductif, d’abord piano-voix avant l’entrée d’une batterie pinceau, tient de la brise iodée de bordure de mer au début de l’hiver. Le morceau suivant, " White Hole " transporte l’auditeur dans le désert d’Alméria lors d’un tournage d’un western spaghetti filmé par des gamins ; Rosenvinge y modèle d’ailleurs sa voix comme un enfant qui en découvrirait le spectre. La piste quatre -" Liar To Love "-, jolie ballade folk latine et enlevée, invite à la découverte des premières manifestations du printemps et " ¿Quién Me Querrá ? " à passer un bermuda et glisser une jambe indolente dans l’eau fraîche d’une fontaine. Epaulée par Tim Foljhan (croisé un temps chez Two Dollar Guitar), Lee Ranaldo, Jeremy Wilms et Steve Shelley, Christina Rosenvinge livre un disque aux variations subtiles, quelque part entre un folk infléchi par une bossa maligne et une pop claire-obscure. Idéal sur un trajet Newark-Madrid à bord du vol Continental 62.




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