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Faisons rapide, car comme un professeur face à la mauvaise copie d’un élève dit à haut potentiel, j’ai envie de passer à autre chose, me replonger par exemple dans les démos d’un Beck qui faisait dans le chiche, faute de moyen, et pas faute de posture à présenter à son auditoire. Car Nick Hakim, chanteur soul qui depuis ses débuts laissent présager le meilleur, prend sa guitare, griffonne des banalités, et laisse la production combler le vide, donnant une coloration DIY pour appâter le chaland amateur de ces chansons au grain si particulier. Sauf qu’ici l’illusion ne fera pas long feu, et le tour de passe-passe sera aussi convaincant que celui que vous essayez en vain de réussir le soir de Noël pour émerveiller les enfants. Jamais, ou vraiment de façon très parcimonieuse comme sur « Something », nous suivrons « Cometa », l’album étant plus une étoile filante traversant un ciel illuminé par une pleine Lune débordante d’énergie. Mauvais cousinage ou copinage, léthargie post confinement, syndrome du piédestal trop rapidement érigé, « Cometa » nous démontre que le talent n’est pas une garantie (demandez à Hatem Ben Arfa), et que pour humer le parfum de la félicité, comme il aime sentir celui de sa partenaire (Perfume), il faut y adjoindre une dose de travail, et une réflexion simple mais basique, petit A, écrire de bonnes chansons, petit B savoir les sublimer, petit C, passer chez l’ophtalmologue pour affiner sa vision. Un astre en perdition.




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