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Un titre qui pourrait être celui d’un album inconnu des Smiths, une pochette qui irait à ravir pour une compilation d’inédits que The Apartments auraient composés pour David Lynch, voilà comment je pense pouvoir présenter ce huitième album de Da Capo. Si cette introduction pourrait paraître cavalière, voir un rien écrasante pour le groupe Ponot (pour les adeptes de questions pour un champion, ce sont les habitants du Puy-en-Velay), elle ne dénote pourtant pas avec l’œuvre d’Alexandre Paugam. Car à l’instar d’un Bertrand Betsch, dans un autre style (Lithium, chez qui il sortit en 1997 « Minor Swing ») , Da Capo semble passer sous les radars de l’intelligentsia indie, comme en son temps Kat Onoma. Pourtant, comme son nom l’indique, dès le début il y avait une chose à creuser dans ces chansons, qui à l’instar de l’exceptionnel « Look At » sont des patchworks parfois déroutants, toujours séduisants. Avec « The light Will Shine on Me », Alexandre Paugam utilise le futur comme pour conjurer le passé et croire en l’avenir. En cela, il réalise avec ce nouvel album un condensé vertigineux de l’œuvre de Da Capo (on y retrouve une relecture de « Fresh » tiré de l’album « The Fruit » de 2001), sans délaisser les auditeurs de la première heure qui ne trouveront aucun signe de redite, tout juste des sillons creusés plus profondément. Les arrangements au service d’un sens mélodique implacable, irradient l’écriture sophistiquée d’Alexandre (Call Me in the Morning). Plus direct (Someone / Island) il s’évertue à ne pas abandonner les échappées extravagantes (You Can Go Away) pendant lesquelles il déploie tout son art avec une intransigeance rare (Someone). « The Light Will Shine on Me » est bien le titre du nouvel album de Da Capo, un disque de Da Capo sur lequel la lumière pourrait bien briller, et éclairer une discographie lumineuse qui devrait sortir de l’ombre. Un disque phare.




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