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En septembre dernier, nous évoquions avec enthousiasme le vidéoclip de Somewhere, sépulcrale ballade folk à la beauté lumineuse, évoquant l’absence, le deuil mais également la renouveau : parée de majestueux atours – production savamment épurée, voix entremêlées, motifs de guitares arpégées et batterie feutrée, un pur moment de grâce, patiente et lysergique – cette chanson crève-cœur qui depuis m’accompagne en cet hiver maussade servait de prélude à Time Whispers, premier album du trio indrien Back and Forth, enregistré à Amboise dans un ancien atelier de charpentier.

Nourris de nobles références allant de Nick Drake à Big Thief, en passant par Alela Diane et Radiohead, Clément, Margot et Valentine nous convient à une bien mélancolique promenade le long des berges d’un fleuve qui serait à la fois la Loire et le Mississippi. En sept titres d’une pureté cristalline et dont systématiquement les fins s’enfièvrent et nous transportent – j’adore ce genre de procédé narratif, fait de lentes montées et de climax contrastés –, de la country folk de Crisis, qui par sa légère syncope chaloupée lorgne vers les îles ensoleillées au feutré Balance, rehaussé par une guitare 70s aux circonvolutions jazzy, des entrelacs de trompettes qui rappellent Beirut sur la ballade ternaire Roses au gospel world psychédélique Time Whispers, jusqu’au splendide Somewhere, ici et là invoquant Tarnation (l’incandescence passagère) tout autant que Moriarty (la musicalité fluide), Back and Forth livre en ce début d’année rien de moins qu’un petit chef d’œuvre intemporel. Merci pour le moment.




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