" ’Cause All We Get Is/Dead Disco, Dead Funk/ Dead Rock’n’Roll /Remodel, Everything Has Been Done " chante la délicieuse Emily Haines sur le tubesque " Dead Disco " autrefois mis cinématographiquement en valeur. Un constat emprunt de modestie de la part d’un groupe qui se pose moins en fossoyeur avide qu’en légataire conscient de ne rien inventer mais désireux de tenter quand même. Tenter d’embrasser en quelques dix titres les paysages sonores de l’indie-rock, de la new-wave interprétée selon les canons des années 00, et de l’electro-pop pas conne. Le système Metric ? Une unité de longueur : des morceaux efficaces qui invitent autant à la danse (" Dead Disco " donc, " Succexy " et son refrain radicalement érotisant) qu’à l’introspection (" Hustle Rose " l’un des morceaux marquants, " On A Slow Nignt ", " Love Is A Place " sans doute pas le titre le plus réussi) ou à la fronde (le bien nommé " Combat Baby ", " Wet Blanket "). Et l’existence d’une nomenclature de nouvelles mesures : une section rythmique taillée pour le combat, un timbre polymorphe capable de gagner les avant-postes ou de se muer en enluminures pour manuscrit pop et une envie patente d’en découdre de la part des quatre musiciens. Old World Underground, Where Are You Now ? convainc de bout en bout. Une réussite donc ; avérée dès 2003 au Canada et on l’espère, en 2005 ici. Deux ans de latence ! L’industrie du disque pense sans doute que l’auditeur nécrophage français sait se contenter de "Dead Disco/Dead Funk/ Dead Rock’n’Roll "…